Les résultats des groupes bancaires, en progression,font bondir les bonus.
Les banques françaises en ont fini avec la crise, et la rémunération de leurs dirigeants reflète ce retour à meilleure fortune. Les bonus, proportionnels aux résultats des établissements, s’envolent à nouveau pour une majorité de patrons.
Le fixe
reste stable
Pour la plupart des dirigeants, la rémunération fixe évolue peu. Le code Afep/Medef recommande d’ailleurs que la part fixe des revenus des mandataires sociaux ne soit revue qu’à échéances relativement longues. Ainsi Jean-Paul Chifflet, à la tête du Crédit Agricole SA (Casa), ou François Pérol, le patron de BPCE, n’ont pas vu leur fixe bouger depuis le début de leurs mandats, respectivement à 900.000 et 550.000 euros. A la Société Générale, celui de Frédéric Oudéa, président-directeur général du groupe, est resté stable à 1 million d’euros en 2013. En revanche, chez BNP Paribas, la rémunération fixe de Jean-Laurent Bonnafé a légèrement augmenté, passant de 1,15 million à 1,25 million d’euros, l’an dernier. De son côté, La Banque Postale perd du terrain par rapport à ses consoeurs car elle a dû appliquer, sur toute l’année 2013,
le plafonnement de rémunération à 450.000 euros imposé à l’automne 2012 par l’Etat aux dirigeants d’entreprises publiques. Il n’y aura, toutefois, pas eu de trou d’air majeur pour Philippe Wahl, remplacé par Rémy Weber en octobre 2013. Bénéficiant de bonus perçus au titre d’années antérieures, le nouveau patron de La Poste a, en effet, perçu 617.218 euros en 2013, au titre des neuf mois au cours desquels il était encore président du directoire de La Banque Postale.
Les bonus s’envolent
La part variable des rémunérations, les fameux bonus, suit l’évolution des résultats des banques en 2013 : ils repartent de l’avant. A la Société Générale, la rémunération variable attribuée à Frédéric Oudéa a, ainsi, grimpé de plus de 15 %, tandis que les bénéfices nets de la banque ont été multipliés par 2,8 en 2013.
La hausse la plus spectaculaire concerne la rémunération variable du directeur Jean-Paul Chifflet, qui a bondi de 137 %. Une évolution qui s’explique par la bonne santé retrouvée de Casa, après une année de pertes historiques en 2012. Chez BPCE et sa filiale Natixis, les bonus dus, au titre de 2013, à François Pérol et Laurent Mignon grimpent de 58 % et 31 %. Si le variable attribué au patron de BNP Paribas progresse peu, il reste, de loin, le plus confortable, à plus de 2 millions d’euros.
Qu’en sera-t-il en 2014, avec l’entrée en vigueur de la réglementation européenne, qui conditionne l’attribution de bonus supérieurs au montant des rémunérations fixes à l’accord des actionnaires ?« La plupart des dirigeants des grandes banques françaises devraient consulter leurs actionnaires en 2014 pour maintenir leur rémunération variable au dessus du niveau de leurs salaires fixes », promet Philippe Perriot, consultant senior hez Towers Watson.
La hausse la plus spectaculaire concerne la rémunération variable du directeur Jean-Paul Chifflet, qui a bondi de 137 %. Une évolution qui s’explique par la bonne santé retrouvée de Casa, après une année de pertes historiques en 2012. Chez BPCE et sa filiale Natixis, les bonus dus, au titre de 2013, à François Pérol et Laurent Mignon grimpent de 58 % et 31 %. Si le variable attribué au patron de BNP Paribas progresse peu, il reste, de loin, le plus confortable, à plus de 2 millions d’euros.
Qu’en sera-t-il en 2014, avec l’entrée en vigueur de la réglementation européenne, qui conditionne l’attribution de bonus supérieurs au montant des rémunérations fixes à l’accord des actionnaires ?« La plupart des dirigeants des grandes banques françaises devraient consulter leurs actionnaires en 2014 pour maintenir leur rémunération variable au dessus du niveau de leurs salaires fixes », promet Philippe Perriot, consultant senior hez Towers Watson.
Sharon
Wajsbrots wajsbrpt@lesechos./fr