vendredi 15 janvier 2016

Le compte sans banque fait un tabac !

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Lancé début 2014, le Compte-Nickel commercialisé chez les buralistes comptait 213.000 clients fin 2015. Soit trois fois plus qu'un an auparavant. Il vise la barre des 500.000 comptes ouverts en 2016.

Alors que les tarifs bancaires vont fortement grimper en 2016, notamment sous l'effet de la hausse des frais de tenue de compte dans la plupart des établissements, le compte «sans banque» lancé début 2014 par la Financière des Paiements Electroniques (FPE) poursuit son développement à vitesse grand V. Le Compte-Nickel, qui s'ouvre en cinq minutes chez un buraliste, comptait 213.000 utilisateurs au 31 décembre 2015, soit une progression de 209% sur un an. Objectif atteint pour ses fondateurs qui visaient la barre des 200.000 clients en 2015. Ce compte de paiement alternatif avait séduit près de 69.000 clients lors de sa première année. Sur le seul quatrième trimestre de 2015, il a raflé plus de 53.200 nouveaux clients.



«L'activité est très dynamique depuis cet automne où le rythme d'ouvertures de comptes est passé de 10.000 par mois avant l'été à plus de 13.000 en septembre et 18.000 en fin d'année», se félicite la FPE dans un communiqué. «L'annonce par plusieurs réseaux bancaires de la facturation de la tenue de compte contribue à dynamiser les ouvertures Compte-Nickel en début d'année.» De fait, ce mardi, le décompte réalisé en direct sur le site de la société affiche près de 220.000 ouvertures de comptes. La FPE entend atteindre 500.000 clients en 2016, soit une «conquête globale» de 300.000 nouveaux clients cette année. «Le rythme d'installation de nouveaux points de vente devrait s'accélérer pour atteindre 2300 buralistes équipés en fin d'année.» Quelque 1144 buralistes proposent aujourd'hui ce service.

Pour élargir sa clientèle, le Compte-Nickel a lancé fin septembre une offre dédiée aux 12-18 ans. Il espère conquérir 100.000 utilisateurs de cette tranche d'âge en 2016. «Une des raisons pour lesquelles nous avons développé cette offre, c'est que beaucoup de parents nous ont dit qu'il était intéressant de pouvoir proposer à leurs enfant un compte bloqué, sans risque d'agios. Et cela est plus sûr d'avoir une carte que des espèces sur soi», a expliqué Hugues Le Bret, cofondateur du compte Nickel, à l'AFP lors du lancement de cette offre pour les jeunes. Ce service était à l'origine exclusivement accessible aux personnes majeures.

«Environ 50 euros» par an
Outre sa simplicité, les tarifs ultra compétitifs affichés par le Compte-Nickel expliquent son succès. La formule de base, qui inclut une carte de paiement, sa gestion par Internet, des notifications par SMS, les virements et les prélèvements, coûte 20 euros par an. Il faut toutefois ajouter des frais pour plusieurs autres services, comme les retraits d'espèces chez les buralistes (0,5 euro) ou dans un distributeur de billets (1 euro) ou encore en cas de dépôts d'espèces au bureau de tabac (2% de la somme). Une commission que l'Association française des usagers des banques (AFUB) a vivement épinglée, notamment sur Facebook, déplorant au passage un «usage fort limité» du Compte-Nickel. Il n'autorise pas, en effet, de découvert et ne propose ni crédit ni livret d'épargne.
Reste qu'à l'arrivée, le coût global d'un compte revient à «environ 50 euros» par an pour le client pour un usage «intensif», assuraient récemment au Figaro les cofondateurs du Compte-Nickel. À titre de comparaison, selon la dernière étude du comparateur Panorabanques.com, les tarifs bancaires pour 2016 vont atteindre 190,50 euros par an en moyenne. Revendiquant «un taux de satisfaction des clients très élevé, à 98%», la FPE affiche un optimisme sans faille. «Cinquante collaborateurs seront recrutés en 2016», assure la société qui emploie aujourd'hui 72 collaborateurs.


Source : Figaro du 13/01/2016 article de Foucaud Isabelle