Face à une grève de plus de 97% de ses salariés ayant débuté le 27 juin dernier, le Crédit Agricole remettant en cause l’acquis sacré qu’est les 40% en Outre mer, a trainé devant le Tribunal de Grande Instance 17 salariés dont 15 représentants du personnel au Credit Agricole de Guadeloupe.
C’est la somme de 30 000 euros d’astreinte qui a été demandé par le Crédit Agricole pour chasser de son « espace vert » les quelques 97% du personnel en grève, tous syndicats confondus. Au terme de l’ordonnance judiciaire, c’est tout de même une obligation d’expulsion assortie de la somme de 500 euros d’astreinte par jour de retard qui a été ordonnée le 08 juillet 2016 par le Tribunal Grande Instance de Pointe de Pitre. Ce, avec le concours de la force publique.
La CGTG dénonce l’instrumentalisation de la justice à l’encontre des Travailleurs défendant leurs conditions salariales.
Car c’est désormais le nouveau dialogue social mis en place par le Patronat en Guadeloupe : Casser les garanties collectives des salariés, les pousser à bout dans leur dernier retranchement pour ensuite les poursuivre en justice afin d’obtenir de lourdes condamnations pour casser la grève. Et obtenir ainsi leurs soumissions.
Il s’agit de faire en sorte que les travailleurs de la Guadeloupe deviennent des salariés pauvres, sans défense et par voie de conséquence sans aucun droit.
Cela a le mérite d’être clair : Les travailleurs sont attaqués frontalement. Il leur faut s’organiser, résister et répondre.
La situation sociale de la Guadeloupe ne peut se permettre la fin de la prime de vie chère de 40%, dont tous les salariés bénéficient de façon directe sur le bulletin de paie ou de façon indirecte par le flux économique produit et le maintien de l’emploi qu’elle génère notamment dans les entreprises de services et de commerce.
Sans ces 40% de vie chère, des restaurants, des coiffeurs, des sociétés de prestation de service, des commerces péricliteront. Faute du flux financier des 40% tournant en Guadeloupe et concourant fortement à son développement économique, des centaines d’emplois seront détruit. L’effacement des 40% serait alors fortement préjudiciable pour notre Pays Guadeloupe. La CGTG est donc à sa place auprès des Travailleurs, dans la lutte, pour la préservation des 40% de vie chère en Guadeloupe.