Bonne nouvelle ? Depuis deux ans, le bilan des accidents du
travail se stabilise, selon les chiffres de l’assurance maladie publiés mardi.
En 2015, leur fréquence a même légèrement chuté de 0,3 %,
avec une baisse plus marquée dans l’intérim (- 3,7 %), le BTP (- 2,6 %) et la
chimie (- 2,5 %). Preuve que la prévention paye dans ces secteurs à risque.
De manière absolue, il convient plutôt de parler d’une
stabilisation, le nombre total d’accidents du travail subissant une très
légère hausse, avec 545 décès et près de 625 000 accidents en 2015,
contre 621 000 en 2014. Le tout pour un coût de 3,6 milliards d’euros
pour les entreprises.
Même tendance à la «stabilisation» concernant les accidents de
trajet domicile-travail, qui connaissent une très légère hausse (87 838
en 2015). Quant au nombre de maladies professionnelles (50 960
en 2015, 381 décès), composées à plus de 87 % par les troubles
musculo-squelettiques, il chute légèrement.
Si la situation s’améliore pour certaines professions,
d’autres présentent des données préoccupantes. C’est le cas des services à
la personne, qui connaissent une hausse de 3,4 % des accidents de travail. La
faute, en grande partie, aux lombalgies. Représentant 20 % des accidents du
travail et touchant un Français sur deux, pour un coût annuel d’un milliard
d’euros, ces douleurs situées dans le bas du dos n’épargnent pas ces salariés,
et notamment ceux réalisant des manutentions manuelles, cause d’un accident du
travail sur deux.