PUBLICATION Fédération Banques et Assurances
Les salariés du groupe Banque Populaire - Caisse d’Epargne ont appris hier par voie de
presse la fermeture de 400 agences et la suppression de 4 000 emplois (11 000 départs)
d’ici 2020. La CGT demande à la direction l’ouverture d’un dialogue.
1 milliard d’économie
Le groupe, qui veut générer 1 milliard d'économies, a annoncé vouloir saisir l'opportunité
du digital et renforcer le poids de ses ventes à distance. Les prémices du futur plan
stratégique 2018/2020, qui sera présenté en novembre prochain. Puisque le groupe BPCE
se targue de ses actionnaires qui « ne sont pas des investisseurs versatiles axés sur la
seule rentabilité à court terme. », la révolution numérique ne devrait pas encore une fois
être dévoyée au seul profit des résultats financiers, mais permettre de meilleures
conditions de travail pour les salariés.
Plan de licenciement à craindre
Malgré l’engagement de François Pérol, président du directoire, de ne pas mettre en place
de plan de licenciements, les inquiétudes sont grandes au vu des objectifs fixés. En effet,
« la pyramide des âges et le turnover naturel » ne suffiront pas à atteindre les chiffres
visés, ce qui laisse penser que des licenciements auront bien lieux.
Des résultats positifs
Pourtant, le groupe encaisse depuis plusieurs années le Crédit d’Impôt Compétitivité
Emploi (CICE) : 107 millions d’€ en 2014, 102 millions en 2015. Quant aux résultats, ils ne
mettent pas le groupe en difficulté. PNB : 23,6 milliards d’euros en 2014 ; 23,8 milliards en
2015 et résultat net 2,9 milliards en 2014 ; 3,2 en 2015.
La CGT demande à la direction d’ouvrir des discussions pour le moment inexistantes, afin
de préserver les garanties collectives des salariés, l’ensemble des emplois et la qualité des
conditions de travail dans les mois et les années à venir.