La CGT n’est pas le syndicat du contre
tout
Contrairement aux messages véhiculés par
les serviteurs du patronat.
C’est un syndicat d’analyse, de réflexion
et de proposition.
La CGT
porte un véritable projet de Société.
La
CGT a toujours oeuvré pour un véritable progrès social, elle a été à
l’initiative des congés payés, du droit du travail, des convent ions
collectives, de la sécurité sociale : de véritables conquêtes sociales pour
tous, arrachées aux capitalistes parfois dans la sueur et le sang.
Si
Utopiste rime avec avant-gardiste, alors la CGT est de cet utopisme-là !
La
CGT au Crédit Agricole ne dévie pas de la ligne tracée, elle n’accepte ni
compromis, ni compromission. Elle a, durant ces 30 dernières années, toujours
porté, dans les instances, des analyses pertinentes suivies malheureusement des
effets prévisibles, nuisibles, à toute notre classe : celle des usagers, des
sociétaires et des salariés.
§ La CGT du Crédit Agricole a refusé la privatisation de la
Caisse Nationale en 1988 qui permettait à l’Etat d’orienter le développement de l’agriculture
française : dans quel état est l’agriculture aujourd’hui ?
§ La CGT du Crédit Agricole n’a pas signé la convention
collective qui mettait fin à l’indexation des éléments de rémunération et à
l’ancienneté, celle qui instituait la rémunération individuelle, celle qui
offre aux dirigeants les outils de maîtrise salariale qui ont conduit nos
salaires fixes, cotisés, de 12 à 17% en dessous de ceux du marché bancaire.
§ La CGT du Crédit Agricole a refusé l’introduction boursière du
véhicule côté en 2001
et le développement externe qui a coûté aux usagers, sociétaires et
salariés la modique somme cumulée de quelques 25 milliards d’euros …… 25
milliards d’euros de perte pris sur les fonds
propres des Caisses Régionales Coopératives Mutuelles A-capitalistes !
Avant l’introduction boursière, les directions ressassaient ; «
Dans le cadre de la mondialisation,
face à une concurrence exacerbée, pour la pérennité de
l’entreprise, nous devons engranger des résultats et renforcer nos fonds
propres » : c’était la période des fusions de 1ere génération, que la CGT a
refusé.
Depuis l’introduction et après les pertes cumulées, le message est
identique, les directions pleurent, c’est à cause du régulateur, à cause de
l’Etat. Et depuis quelques mois, les dirigeants semblent timidement faire leur mea-culpa ! Alors,
attention !
En 2010, le CA a choisi un système d’information unique,
système auquel seule la CGT s’est opposé, considérant que cette étape décisive
facilitera le développement des coopérations des
services,
des sièges, le développement à tout crin du numérique, du digital dans les
agences.
Pour
la CGT, il s’agissait là d’une valse à 3 temps avec de redoutables
conséquences sociales :
- 1/ pour les salariés de l’informatique
- 2/ pour les salariés des sièges
- 3/ pour les salariés des
agences.
Quel constat faisons-nous aujourd’hui ?
Le PNB est toujours croissant depuis 30 ans. Il est déstructuré
par une baisse de la part de la marge d’intermédiation au profit des
commissions et facturations, tout cela dans un but purement financier. Les résultats des Caisses régionales sont depuis 2008 au-dessus de
3 milliards, malgré la crise !
En revanche, la masse salariale (les emplois et les salaires)
stagne quand les conditions de travail et de vie se dégradent de manière
continue et le service rendu aux usagers aussi !
La CGT revendique une meilleure
répartition des richesses
produites et des solutions bienfaisantes
pour tous :
usagers, sociétaires et salariés.
§ Renationalisation d’une Caisse
Nationale de Crédit Agricole (devenue CA SA) inscrite dans un pôle bancaire
public sous contrôle de la puissance publique, des usagers et des salariés.
§ Démocratisation des Caisses
Locales de Crédit coopératif et des Caisses Régionales autonomes avec
obligation de consulter et de rendre compte aux sociétaires sur toutes les
décisions d’orientations.
§ Transfert des filiales sous
statuts coopératifs.
§ Instauration d’un droit de véto
à la majorité des élus des Comités d’Entreprise.
§ Maintien et développement des
activités et des emplois dans les entités et sur les territoires
§ Développement prioritaire à
l’épargne bilan, pour répondre aux besoins de financement
§ Traçabilité de l’emploi des
crédits de cette épargne dans l’économie réelle, créatrice d’emplois sur les
territoires
§ Financement de la transition
écologique, notamment de l’agriculture
§ Soutien aux entreprises pour le
maintien et la création d’emplois sur nos territoires
§ Soutien aux particuliers en
difficulté
§ Suppression des facturations
injustifiées
§ Gratuité des services de base
en vis-à-vis
§ Institution de bonifications
des crédits aux entreprises créatrices d’emplois pérennes, sur les territoires,
sous contrôle, avec possibilité du retrait des bonifications en cas de
non-respect des engagements.
§ Développement des technologies
au service exclusif de l’ETRE HUMAIN pour créer des emplois et réduire le temps
de travail
§ Amélioration des conditions de
travail et de vie
§ Mise en place de cotisations à
l’installation des automates pour en réduire l’excès
§ Sur-cotisation des entreprises
qui suppriment des emplois, qui engendrent des maladies.
Voilà
des mesures urgentes à prendre pour que le Crédit Agricole revienne à son coeur
de métier de collecteur / prêteur.
Voilà
de quoi créer une spirale vertueuse pour ceux qui constituent son fonds de
commerce et ceux qui lui fournissent leur force de travail.
Gagner de l’argent ne constitue pas un
délit moral, sous réserve qu’il soit bien acquis et bien utilisé !
L’élection présidentielle ouvre un choix
de société dont les électeurs doivent s’emparer