2. Sur le contenu du Statut des cheminots
Vous entendrez peut-être :
Le Statut des cheminots, c’est vraiment un truc de petits privilégiés
Vous pourrez répondre :
Tu sais, mon/ma chéri/e, le Statut des cheminots est assimilable à une convention collective, comme nous avons-nous même.
Sauf qu’à la différence des autres secteurs elle est un acte réglementaire ministériel. Comme toutes les conventions collectives ce Statut régit les conditions d’embauche, la rémunération, le déroulement des carrières, les sanctions (qui peuvent aller jusqu’au licenciement), la mobilité (sur l’ensemble du territoire national), les congés, les conditions de cessation de fonction, l’assurance maladie et le droit syndical.
Certaines spécificités (voir aussi le détail de ce que contient le Statut des cheminots) sont loin des avantages supposés des cheminots :
- Par exemple, la période d’essai dure un an et même deux ans et demi pour les cadres.
- Le salaire brut moyen mensuel des cadres de la SNCF est à 4 300 €/mois, contre 4 666 sur l’ensemble des cadres français (sources bilan social SNCF et APEC)
- Quant à la retraite, la réforme de 2003 a posé le principe d’un alignement sur le privé. Les réformes de 2008, 2010 et 2014 ont impacté la retraite des cheminots comme celles du privé. La pension moyenne d’un cheminot retraité atteint 1 940 euros bruts par mois. C’est plus qu’un retraité du privé (1 800 euros) mais c’est légèrement moins que pour les fonctionnaires (2 000 euros).
- Un Cadre Supérieur au Statut gagne 1 000 € de moins par qu’un Cadre Supérieur contractuel hors statut (Source : bilan social SNCF page 30).
Sources : Caisse de Prévoyance et de Retraite du Personnel SNCF et Conseil d’Orientation des Retraites (pour une carrière complète)
Suite la semaine prochaine !
Source : https://syndicoop.info/sncf/