7. Sur la productivité
Vous entendrez peut-être :
Le service public SNCF ne marche pas (insécurité, retard, annulation de train, fermeture de guichet, de gare…). Il faut privatiser !
Vous pourrez répondre :
Et non ! C’est faux, Jean-Michel ! C’est la segmentation de la production ferroviaire, et les suppressions de postes à marche forcée qui sont les causes principales des dysfonctionnements.
25 000 suppressions de postes en 10 ans, dans des métiers à forte technicité, cela signifie une perte très importante de savoirs faire. Avec l’organisation par activités (Fret, TGV, TER…), impossible à un vendeur Transilien de vendre un billet TGV, à un conducteur Fret de conduire un TER ou Intercité, … Ceci alors que l’outil de travail et les qualifications des agents le permettent. La gestion par activité interdit toute mutualisation des moyens, renforçant leur gâchis et perte de temps (transbordements en taxi, multiplication des files d’attente aux guichets…).
En ce qui concerne la privatisation, regardons la situation des autoroutes mises en concession à des opérateurs privés, qui a entraîné une augmentation des péages, incontrôlée par la puissance publique. Solution que le Gouvernement prévoit pour certaines lignes d’aménagement du territoire.
La réduction d’effectifs a aussi conduit à supprimer des trains par manque de conducteurs (par la suppression des agents dit de réserve) à mettre en œuvre de la sous-traitance à marche forcée en lieu et remplacement de cheminots de la SNCF. Cela génère des surcouts et dysfonctionnements auxquels s’ajoutent des accidents de travail que la SNCF ne considère pas comme les siens !
Suite la semaine prochaine !
Source : https://syndicoop.info/sncf/