dimanche 26 août 2018

Grève SNCF - 10 arguments pour votre famille - Episode 9

9. Sur le coût pour la collectivité


Vous entendrez peut-être :

La SNCF coûte trop cher à la collectivité

Vous pourrez répondre :

Jacques, saviez-vous que les comptes des EPIC SNCF Réseau et Mobilité sont bons en matière d’exploitation ?

Les contributions publiques allouées le sont au titre de missions de service public ou de politique sociale (tarification sociale). La répartition des parts respectives des subventions entre la route et le rail est assez claire. L’investissement et l’entretien des infrastructures routières est subventionné à 99 % par la puissance publique, quand le rail l’est à 40 %. Le transport collectif de voyageurs par route est subventionné à 66 %, quand le fer l’est à 61 %.
En fait, ce sont les investissements et la dette qui plombent les résultats.
En 2018, ce sont près de 6 Mds € qui seront investis dont 40 % seulement sont financés par les pouvoirs publics. Les 60 % restant seront pris sur les recettes de l’entreprise publique (billets), sur la productivité faite sur le dos des cheminots, et par de l’endettement supplémentaire.
Les moyens publics accordés au ferroviaire sont de 10.5 Mds €/an quand les infrastructures routières coûtent plus de 16 Mds €/an en investissement et en exploitation (la quasi-totalité étant pris en charge par la collectivité). Sans parler du coût des accidents routiers (33 milliards/an, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, coûts 2015) et de la pollution de l’air (101 milliards/an, selon l’OMS et l’OCDE) qui sont également pris en charge par la collectivité.
Spinetta a même utilisé la métaphore des 200 €/ an par français de subventions pour faire fonctionner les chemins de fer. Outre que cette somme peut ne pas sembler forcément très importante (cela représente 1 baguette de pain par français tous les 3 jours !), combien de vies sauvées : moins d’accidents de la route, moins de pollution ? Quel bénéfice pour la société au titre de routes moins encombrées, donc moins de perte de temps globalement, même pour ceux qui ne prennent pas le train ? La collectivité ne doit-elle pas faire le choix de prendre ces 200 € à sa charge ?

Suite la semaine prochaine !

Source : https://syndicoop.info/sncf/